L'apprentissage profond par renforcement (Deep Reinforcement Learning, DRL) est un domaine de l'intelligence artificielle qui combine l'apprentissage par renforcement classique et les réseaux de neurones profonds. Il s'agit d'entraîner un agent à prendre des décisions séquentielles dans un environnement complexe, où l'agent apprend à maximiser une récompense cumulative. Le DRL se distingue des autres méthodes d'apprentissage automatique en ce qu'il n'est pas supervisé par des exemples de sorties correctes, mais apprend par essais et erreurs, en interagissant avec l'environnement. Cette approche permet de traiter des problèmes avec des espaces d'états et d'actions très vastes ou continus, là où les méthodes traditionnelles échouent.
Cas d'usages et exemples d'utilisation
Le DRL est utilisé dans le contrôle de robots, permettant à des machines d'apprendre des tâches complexes comme la manipulation d'objets ou la locomotion. Il est également exploité dans les jeux vidéo (AlphaGo, Dota 2), la gestion de portefeuilles financiers, l'optimisation des réseaux de communication, la gestion énergétique des bâtiments intelligents, ou encore la conception de stratégies pour la conduite autonome.
Principaux outils logiciels, librairies, frameworks, logiciels
Parmi les principaux outils de DRL, on retrouve TensorFlow Agents, Stable Baselines3, RLlib (Ray), OpenAI Baselines, ou encore Keras-RL. Ces librairies offrent des implémentations prêtes à l'emploi des principaux algorithmes tels que DQN, PPO, A3C, DDPG, ou SAC, facilitant la conception, l'entraînement et l'évaluation d'agents en environnement simulé ou réel.
Derniers développements, évolutions et tendances
Les recherches récentes s'orientent vers une meilleure stabilité de l'apprentissage, la généralisation à des environnements inconnus, et la réduction des besoins en données d'entraînement. L'intégration du DRL avec l'apprentissage par imitation, le meta-learning et l'apprentissage multi-agent ouvre de nouvelles perspectives, tout comme l'application à des environnements réels complexes et dynamiques. Les tendances incluent aussi l'amélioration de l'efficacité computationnelle et la démocratisation de l'accès via des plateformes open source.