Robots, la nouvelle exposition permanente de la Cité des sciences ouvrira ses portes ce mardi 2 avril. Parmi les 13 partenaires académiques et industriels qui ont participé se trouvent le CNRS, Inria, Eiffage Énergie Systèmes, Dassault Systèmes, KUKA (société d'automatisation mondiale), ou encore FANUC (leader mondial de la robotique industrielle et de la commande numérique). Au total se seront 900 m² consacrés à la robitique qui interrogeront le visiteur sur le domaine et sa définition.
« Les robots tantôt nous fascinent, tantôt nous inquiètent, mais toujours nous intriguent. À l’origine, les robots ont surtout été utilisés dans le domaine industriel; aujourd’hui, on les rencontre partout, y compris à domicile. Il était donc temps qu’ils prennent leurs quartiers à la Cité des sciences et de l’industrie. C’est chose faite avec l’exposition permanente ROBOTS.ROBOTS. Sous ce titre à la fois évocateur et intrigant se cache la nouvelle exposition permanente de la Cité des sciences et de l’industrie, qui questionne la définition même de la robotique. Ce terme, fort de fantasmes et incarnant à lui seul une projection futuriste, vient du mot tchèque robota, qui signifie travail.Elle offre un panorama en mouvement de la robotique moderne, portant à un niveau inégalé le savoir-faire muséographique de notre établissement, plus que jamais au service de la compréhension du monde contemporain. » Bruno Maquart, président d’Universcience.
La robotique contemporaine est porteuse de nombre d’idées reçues, de phobies, d’utopies, nourries par une littérature et une culture cinématographique riche.
Véritable défi de l’exposition, la présentation d’authentiques robots en état de fonctionnement sensibilise le visiteur sur son rapport à ces machines si singulières. Comment fonctionnent-ils ? À quoi servent-ils ? Quelles sont leurs performances aujourd’hui et quelles seront celles de demain ? L’exposition met à nu les capacités réelles des robots et permet d’en saisir les enjeux actuels.
TROBO, une œuvre commandée au chorégraphe et plasticien Aurélien Bory, présentée au cœur de l’exposition, illustre avec poésie ces interrogations. Deux robots industriels tentent de mettre dans l’ordre les lettres du mot robot. Broot ? Orbot ? Rbtoo ? Tout à leur tâche, ils collaborent ou s’opposent, dans une série d’actions burlesques et fascinantes.
Pour la réalisation de ce projet à la Cité des sciences, treize partenaires, académiques et industriels ont été nécessaires. L'exposition est en effet proposée en partenariat avec le CNRS, en collaboration avec Inria et avec le soutien de Dassault Systèmes, Eiffage Énergie Systèmes, Fanuc, KuKa, MathWorks, SchunK, SoftBank Robotics Europe.
Trois chercheurs Inria, Serena Ivaldi, Jean-Pierre Merlet et Pierre-Yves Oudeyer, ont d'ailleurs été fortement impliqués dans la conception de cette exposition.
- Serena Ivaldi : chargée de recherche dans l'équipe-projet Larsen, au confluent de la robotique et de la psychologie, la chercheuse étudie comment les robots interagissent physiquement et socialement avec les humains.
- Jean-Pierre Merlet : responsable de l'équipe-projet Hephaistos, il consacre depuis plus de vingt ans son énergie au développement de robots industriels et thérapeutiques de haute précision.
- Pierre-Yves Oudeyer : directeur de recherche au sein de l'équipe-projet Flowers, il est l’un des pionniers de la « curiosité artificielle », une approche de l’intelligence artificielle qui mise sur les mécanismes de motivation intrinsèque pour amener hommes et machines à progresser dans leur apprentissage autonome.